Sens et Tonka viennent de publier un opuscule d’une quarantaine de pages signé par Michèle Cohen-Halimi et Francis Cohen : Le cas Trawny, à propos des « Cahiers noirs » de Heidegger.
« Edgar Poe nous l’appris, le meilleur moyen de dissimuler est d’exhiber ce que l’on veut soustraire à la lecture. On pourrait nommer le dispositif de « la lettre volée » l’entreprise qui consiste à dévoiler publiquement l’antisémitisme de Heidegger en éditant son journal de pensée, les Cahiers noirs, pour mieux empêcher cet antisémitisme de se plier aux conditions usuelles, c’est-à-dire historiques, politiques et morales, de sa compréhension. Heidegger est d’autant plus montré comme antisémite que son antisémitisme est soustrait à l’antisémitisme ».
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« L’antiphrase « l’antisémite, c’est moi » – Peter Trawny – supporte un chiasme étrange : Heidegger ne pouvait pas être antisémite, selon Peter Trawny, puisqu’il avait des amis juifs, et Peter Trawny écrivant qu’il est antisémite affirme qu’il ne l’est pas ».
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