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Voilà comme Matthieu Gallet refonde une des perles de Radio France :
France Musique, chaîne des musiques classiques, verra sa ligne éditoriale refondée afin de toucher un public plus large : une offre recentrée sur la musique classique et le jazz, une grille plus musicale et une politique de captations plus ciblée, mobilisant davantage les échanges européens de programmes.
C’est absolument invraisemblable. Veut-on une sorte de Radio Classique bis? Pourquoi faire? Cette radio joue bien son rôle et cela suffit.
Pas un mot sur la culture contemporaine et alors que vient d’être inauguré le Philhar de Jean Nouvel! Pas un mot sur le rôle de France Musique vis-à-vis de la composition et de la culture musicologique. C’est toujours le même argument imparable du « public plus large ». Le « classique » comprendra-t-il par exemple la musique de chambre et le lied?
Dans un paysage médiatique global il peut parfaitement coexister des radios à vocation de grande diffusion et quelques radios, voire une concernant la musique, reposant sur le respect du caractère minoritaire, et donc fragile, des créateurs et des interprètes engagés dans la création et la mise en valeur d’un patrimoine exigeant. C’est dans ce chaudron que peuvent émerger des succès publics futurs.
C’est à ne rien comprendre. Renaud Camus, qui appelle à voter Marine Le Pen, se présente comme un défenseur de la musique contemporaine. Sous la présidence de Hollande un Matthieu Gallet s’apprête à jeter au caniveau une radio accusée à mi-mot, mais avec violence et mépris, d’élitisme.
Une radio musicale peut avoir une politique équilibrée entre grande diffusion et mise en onde de la création musicale.
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Que vive une France Musique comme mécène de la création musicale et de la qualité!
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