Heidegger, Dieu et l’Etre – Sur une citation d’Oriane d’Ontalgie

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Dans Adversus Heidegger Oriane d’Ontalgie reproche à Heidegger d’avoir simplement substituer l’être à Dieu :

« Heidegger était parti de ce qui pouvait passer pour un ‘‘subtil distinguo’’ bien fondé : ‘‘L’être de l’étant n’‘‘est’’ pas lui-même un étant’’. Mais en sécularisant Kierkegaard, en définissant le rapport de l’homme à l’Être sur le modèle du Devant Dieu de Kierkegaard, en subsumant le tout sous le signe de l’Ereignis comme concept ultime, Heidegger a mis l’Être à la place de Dieu. Et il y a certaines places qui prédéterminent ce qui arrive à leurs occupants. […] Cette déification de l’Être est ce que consacre sa nomination comme Seyn. […] La déification de l’Être n’est nullement corrigée du fait que les paroles attribuées à l’Être par Heidegger sont écrites entre les lignes des grands philosophes. La Saga de l’Être est seulement transformée ainsi en une nouvelle Bible où Moïse et Salomon, sont remplacés par Platon et Aristote, saint Jean et saint Paul par Kant et Hegel. La déification de l’Être aboutit ainsi à une religion de l’Être ou le sola scriptura est appliqué à la Saga de l’Être. La déification de l’Être est le tour de bonneteau qui domine toute l’œuvre de Heidegger. »

Il resterait à savoir pourquoi ce « tour de bonneteau ». Bon sang, mais c’est bien sûr : Dieu est juif ! Ou, plus exactement, on ne peut pas prendre Dieu sans prendre la révélation-transmission faite à Moïse et, principalement, l’interdit de meurtre. Le nazi Heidegger a amarré l’entièreté de son œuvre aux quelques principes caractéristiques du nazisme dont le « droit » à l’esclavagisme et à l’extermination.

L’être, c’est la « vérité de l’être », et la vérite de l’être c’est l’Inégal, l’inégalité fondamentale des peuples. Les allemands parlent  ainsi l’unique « langue de l’être ». Ils se séparent par là de toute l’humanité, cette langue de l’être leur donnant droit à décider qui doit vivre et qui doit mourir. C’est la sélection. Eugen Fischer, ami intime des Heidegger, a contribué au génocide des Héréros de Namibie et a formé un dénommé Mengelé. 

Heidegger aura écrit comme une célébration interminable de l’Etat génocidaire. Cet Etat ne se fonde pas sur l’absence de Dieu – en ce qu’elle lèverait simplement l’interdit – mais sur l’être en ce que l’être enjoint d’exterminer « positivement » les plus grands ennemis du peuple, entité sacralisée dans son sang, dans ses racines et sa langue.  

La réussite du projet impliquait que Heidegger trouvât la rhétorique appropriée à l’intégration de cette conception de l’autorité étatique dans la « culture » et dans l’université.

Cette autorité ne se fonde donc pas sur une théoligico-politique mais sur une ontico-politique.

Les heideggero-hitlériens mettent en œuvre la « vérité de l’être ». Et l’administrent.

Voici, pour mémoire, ce passage très clair de Sein und Wahrheit, Etre et vérité.

« L’ennemi est celui-là, est tout un chacun qui fait planer une menace essentielle contre l’existence du peuple et de ses membres. L’ennemi n’est pas nécessairement l’ennemi extérieur, et l’ennemi extérieur n’est pas nécessairement le plus dangereux. (…) L’ennemi peut s’être enté sur la racine la plus intérieure de l’existence d’un peuple, et s’opposer à l’essence propre de celui-ci, agir contre lui. D’autant plus acéré, et dur, et difficile est alors le combat, car seule une partie infime de celui-ci consiste en frappe réciproque; il est souvent bien plus difficile et laborieux de repérer l’ennemi en tant que tel, de le conduire à se démasquer, de ne pas se faire d’illusions sur son compte, de se tenir prêt à l’attaque, de cultiver et d’accroître la disponibilité constante et d’initier l’attaque depuis le long terme, avec pour but l’extermination totale. »

in Heidegger, l’introduction du nazisme dans la philosophie, Emmanuel Faye, Albin Michel 2005, page 276.(GA 36/37, 90-91).

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