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L’énoncé commenté de la « question fondamentale de la métaphysique » ouvre le cours de 1935 prononcé par Heidegger à Fribourg. Il n’est plus depuis peu recteur de l’Université.
La question est celle-ci : Warum ist iiberhaupt Seiendes und nicht vielmehr Nichts? (Einführung in die Métaphysik, Gesamtausgabe 40, page 3).
Pourquoi, de manière générale, y-a-t ’il de l’étant et non pas plutôt rien ?
Le lecteur novice, comme beaucoup d’auditeurs du cours de 1935, est sollicité, éveillé par une telle question. Elle marque le seuil d’entrée en métaphysique. Qu’il s’agisse simplement de s’étonner et de questionner ou d’entamer de longues études de philosophie la question va nous chercher très loin puisqu’elle nous forme en tant qu’être humain questionnant et s’interrogeant.
Sa fonction dans l’ensemble du cours serait à étudier avec précision.
Cette question, cependant, en cache une autre et qui n’a plus rien à voir avec la philosophie, cette philosophie que Heidegger prétendait par ailleurs dépasser.
Dans Etre et temps on trouve cette thèse : L’ontologie n’est possible que comme phénoménologie. (Etre et temps, Gallimard 1986, page 63).
Nous pouvons la comprendre de manière académique, « scientifique » : les questions de l’ontologie n’ont de sens qu’à être éclairées par des descriptions fines du phénomène. « … L’être et les structures d’être en viennent à se présenter sur le mode du phénomène… » dit Heidegger. (Op. cité, page 64) ? « Pris en sa teneur, la phénoménologie est la science de l’être de l’étant – l’ontologie » dira-t-il plus loin. (Idem).
Il faut d’abord simplement remarquer que Heidegger s’empresse à «phénoménologiser l’ontologie ». Il est vrai que l’engouement pour la méthode husserlienne pouvait justifier un tel saut. Mais nous pensons surtout que Heidegger avait autre chose en tête à savoir que la phénoménologie ne serait possible que comme ontologie. L’inversion fait apparaître la nature du projet hautement politique qui est celui de Heidegger en 1927. Il fallait en finir avec l’universalisme rationaliste du juif Husserl – dont il dira qu’il est comme tel incapable d’entendre la question de l’être – et importer en philosophie les thèmes fondamentaux de la doctrine völkisch, doctrine qui a déjà trouvé avec Mein Kampf une chambre de radicalisation, d’amplification et de propagation.
La vérité du projet de Introduction dans la métaphysique apparaît de même plus nettement quand on procède à l’inversion des termes de la question : pourquoi y-a-t ‘il en général du néant et non pas plutôt de l’être ?
Ce serait là la vraie question d’un Heidegger nazi et par ailleurs prompt à en finir avec une tradition métaphysique et philosophique. Néant est ici un proche de « nihilisme », ce malheur que Heidegger attribuait notamment à « l’enjuivement ».
Lisons cet extrait de la page 217 de la traduction Gilbert Kahn de 1958.
Permanence, identité, subsistance, pro-jacence, tous ces mots disent au fond la même chose : adestance constance : « on » en tant qu’ « ousia ».
Ce caractère déterminé de l’être n’est pas fortuit. Il dérive de la vocation qui est celle de notre être-Là historial, du fait de son grand commencement chez les Grecs. Le caractère déterminé de l’être ne relève pas de la simple délimitation du sens d’un mot. Il est la puissance qui, aujourd’hui encore, soutient et régit tous nos rapports avec l’étant en totalité, avec le devenir, avec l’apparence, avec le penser et le devoir.
La question sur ce qu’il en est de l’être se dévoile en même temps comme la question sur ce qu’il en est de notre être-Là dans l’histoire : est-ce que nous tenons debout dans l’histoire, ou est-ce que nous titubons ? (Heidegger, Introduction à la métaphysique, PUF, 1958).
Ce passage n’est pas autre chose que du Mein Kampf transposé en philosophie.
Quant à la question du nihilisme Heidegger l’éclaire d’une lumière crue et terrifiante :
Rester dans l’oubliance de l’être, et se borner à avoir affaire à l’étant – c’est cela le nihilisme. (Idem page 218).
Que signifie alors au juste ne pas rester dans l’oubliance de l’être pour un hitlérien ?
Je me suis permis d’afficher cet entête sur mon blog :
Certains lecteurs doivent trouver cette association digne de la poubelle internet. Et cela d’autant plus que les centres d’extermination ne sont pas contemporains de l’ Introduction à la métaphysique.
Mais je suis convaincu que ce cours de 1935, et comme l’avait déjà fait Sein und Wahrheit en 1934 avec le « concept » d’anéantissement total, est un appel « ontologique », au titre d’une ironie macabre, à l’extermination des juifs.
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