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SA est l’abréviation de Sturmabteilung. Le mot, littéralement, signifie section (Abteilung) de tempête (Sturm); d‘où la traduction Section d’Assaut.
Heidegger a eu beaucoup de sympathie pour la SA. Cela ne l’a pas empêché de faire des critiques. Lisons celle-ci :
„Le recteur peut aujourd’hui paraître en uniforme de la SA au lieu de la robe officielle de vieille tradition. A-t-il par là fait la preuve que l’université a changé? Cela, tout au plus, jette un voile sur le fait qu’au fond tout reste comme avant. Nous pouvons faire complètement nôtres les nouvelles obligations et les nouvelles dispositions, et pourtant nous fermer au mouvement véritablement propre de l’événement“. (Heidegger, La question en quête de la pleine essence du langage, Gallimard 2008, page 92)
Heidegger, qui se comporte ici comme un „SS transcendantal“, ne croit pas que l’habit fasse le moine. Mais, surtout, et en fonction de notre petit dictionnaire, nous pourrions retraduire en allemand „événement“ par „Ereignis“.Il aurait donc fallu que le recteur témoignât qu’il entende l’Ereignis, l’événement appropriant.
Cela même prouve avec éclat que la démission du rectorat de 1934 de Heidegger ne signifia aucunement un reniement, même discret, du nazisme. Au contraire Heidegger se moque, en nazi profondément croyant, du recteur. Il oppose à l’affichage facile de l’uniforme SA la nécessité „(…) d’être, à partir de l’étant tout entier, tourmentés et empoignés par l’essence des choses qui portent et maintiennent enseignement et recherche“. (Ouvrage cité page 93).
On comprend pourquoi le paragraphe b) qui succède à cette partie porte le titre-programme suivant : La résolution : pour l’homme être requis à prendre toute sa place dans ce qui va avoir lieu.
Voilà ce que fut en réalité la „résistance spirituelle“ de Heidegger. Elle fut une résistance, d’un point de vue nazi, à l’indigence de nombreux cadres nazis et non à l’hitlérisme lui-même. On comprend bien qu’Eugen Fischer, un des génocidaires des Héréros d’Afrique, ait toujours soutenu Heidegger et en fut ami jusqu’à sa mort.
Ernst Röhm dirigea la SA jusqu’en 1934, date à laquelle il fut assassiné en prison au cours de La nuit des longs couteaux. Hitler et ses conseillers avaient en effet décidé de purger la SA des éléments qui préconisaient une seconde « révolution » plus favorable aux aspirations populaires et sociales. Soulignons que la SA a toujours commis des violences antisémites. Mais, semble-t-il, elle a toujours préféré l’artisanat « folklorique » du pogrom à l’organisation SS de l’extermination industrielle.
La question serait de savoir, puisque le traité de Heidegger est rédigé en 1934, quelle position avait-il réellement prise. Il faudrait reconstituer les événements avec une chronologie fine.
L’hypothèse serait que, se revendiquant de l’héritage de Röhm, Heidegger s’en soit pris à un recteur SA post Nuit des longs couteaux et donc « reformaté » par l’équipe au pouvoir.
Est-ce là la critique heideggérienne du nazisme ?
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