Les cadavres-bétons de Damiano Damiani

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Le grand-oeuvre de Damiano Damiani sort dans les salles en 1971. Il s’agit de Confession d’un commissaire de police au procureur de la république. Dans cette confession, écrite, le commissaire explique qu’il est parti tuer un chef mafieux protégé par la justice corrompue de Palerme et par l’église (à laquelle ce maffieux fait des dons généreux).

Trop c’est trop, Lomuno, le mafieux, vient de commanditer l’assassinat de sa maîtresse, Séréna, laquelle attend un enfant et qui s’avère peu fiable.

Le sujet général est celui de la prise de pouvoir de la mafia sur la municipalité et l’urbanisme de Palerme.

C’est un des rares films qui nous donne à saisir, et avec effroi, ce que le monde est en train d’advenir. Palerme est une ville gangrénée par la mafia et son art du meurtre  exécuté de sang froid. Séréna était devenue un témoin gênant.

Le commissaire Bonavia est un hédoniste, un jouisseur et un amateur de belles choses. Mais trop c’est trop et son écoeurement l’emporte sur le reste.

Dans la 5eme victime, de Fritz Lang, un faux plombier parvient à pénétrer dans des appartements où vivent des femmes seules. Ils les tuent pour satisfaire des fantasmes. Dans le film de D. Damiani un mafieux parvient à tromper Séréna. Il entre chez elle et, froidement, en professionnel, il lui rompt le cou en un tour de main.

L’urbanisme mafieux se chargera de faire disparaître le corps.

On admirera la précision des gestes et des regards. D. Damiani est un maître du plan.

On pourra écouter, en même temps, la musique créée pour le film par Riz Ortolani. Il me semble qu’elle s’inspire du prélude n° 4 de Frédéric Chopin titré aussi Suffocation.

 

 

FIN

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Epilogue

La mafia sévit à Montréal

Le maire de Montréal arrêté

Le Monde.fr avec AFP | • Mis à jour le

Le maire de Montréal, Michael Applebaum, a été arrêté lundi 17 juin au matin et devait être entendu dans la journée par les enquêteurs de l’unité anticorruption, a-t-on appris de source proche de l’enquête. Une conférence de presse doit avoir lieu dans la matinée (10 heures à Montréal, 16 heures à Paris) au quartier général de la sûreté du Québec, indique La Presse.

Son arrestation s’inscrit dans l’enquête sur de multiples affaires de corruption qui secouent la grande ville québécoise depuis plus d’un an et qui ont entraîne la démission du maire précédent, Gérald Tremblay, le 5 novembre 2012. Elle pourrait entraîner la mise de la ville de Montréal sous tutelle du gouvernement provincial du Québec.

ENQUÊTE PUBLIQUE

Les investigations menées parallèlement par la commission d’enquête publique Charbonneau et par l’unité permanente anticorruption (UPAC) de la police ont produit depuis le début de l’année une rafale de révélations sur un système de corruption impliquant tant les responsables de la mairie que plusieurs entrepreneurs en bâtiment et la criminalité organisée. Au mois de février, la police avait perquisitionné la mairie de Montréal, forçant élus et employés à quitter les lieux. Michael Applebaum, son prédécesseur Gérald Tremblay et deux autres collaborateurs avaient été entendus par la police.

Une commission d’enquête publique a été mise en place pour enquêter sur un présumé système de financement occulte des partis politiques, liant dirigeants syndicaux et mafia locale à Montréal. Le système consistait en appels d’offres truqués, les entrepreneurs reversant une partie de leurs honoraires élevés au parti du maire précédent et à la branche montréalaise de la mafia italienne qui surveillait le fonctionnement de ce stratagème.

Gérald Tremblay avait démissionné après les déclarations tenues devant ladite commission par un ancien cadre de son parti. Ce dernier, Martin Dumont, avait déclaré que l’ex-édile, qui a dirigé la deuxième ville du Canada pendant onze ans, avait fermé les yeux sur une caisse noire de la mairie alimentée notamment par des proches de la mafia sicilienne.

M. Applebaum, premier maire anglophone de Montréal depuis plus de cent ans, avait été élu maire après avoir démissionné du parti de M. Tremblay. Jusqu’à présent, seules des irrégularités mineures qu’il aurait commises en s’abstenant de déclarer des transactions immobilières ont été évoquées dans les médias canadiens.

Deux autres personnes ont été arrêtées en même temps que M. Applebaum. Saulie Zajdel, arrivé menotté et cherchant à cacher son visage, était membre du conseil exécutif de la mairie jusqu’en 2001, conseiller d’arrondissement jusqu’en 2009 et candidat malheureux du Parti conservateur aux législatives de 2011 à Mont-Royal, un quartier huppé du nord de Montréal. Le troisième homme arrêté, selon une source proche de l’enquête, est un autre ancien fonctionnaire municipal, Jean-Yves Bisson, qui avait travaillé dans un arrondissement dont M. Applebaum avait été le maire pendant dix ans.

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