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Cette note est une réponse à une critique que m’a adressée une correspondante nommée Pernette et dont je donne ici une version complète :
« Un blog désolant et navrant…Je ne me permettrais pas de vous critiquer, Monsieur, sans avoir pris soin de lire plusieurs de vos articles. Malheureusement ils se sont révélés aussi vides les uns que les autres. On a bien compris que vous érigez cet homme en nazi, ou plutôt en philosophe qui soutient par sa pensée la doctrine nazie et tend à la répandre via ses livres; mais vos articles ne présentent aucun ARGUMENT sérieux si ce n’est des phrases partiales et haineuses, des citations prises ici ou là dans des livres de critiques et de « spécialistes » (sans parler des photos que vous ajoutez à vos textes, histoire de donner plus de crédit à vos propos, à défaut de les soutenir par une argumentation solide et construite)…Jamais vous ne prenez la peine d' »entrer » dans la pensée de Heidegger, et la manière dont vous réduisez ses textes à un manifeste nazi sont la preuve d’une profonde irrévérence pour la pensée philosophique, voire d’une certaine paranoïa…Vous ne citez aucun texte de Heidegger, vous n’en discutez aucun car, visiblement, vous ne possédez pas les connaissances philosophiques pour le faire. Il est navrant de voir que pour soutenir vos propos, vous vous contentez de citez UN extrait du bouquin de Faye (qui revient très souvent sur ce blog, faute d’autre appui sérieux). Vous me répondrez que vous citez parfois bel et bien Heidegger; cela est vrai…mais les commentaires que vous en tirez n’ont rien de philosophique. J’ai par ailleurs été scandalisé par la manière dont vous avez instrumentalisé les propos qu’il tient dans la Lettre sur l’Humanisme, texte fondamental dans sa réflexion sur le langage poétique et la grammaire – ce qui semble vous échapper totalement : votre aveuglement idéologique, voire votre haine, vous font dériver très loin des côtes de la philosophie pour vous faire échouer sur la plage- ô combien fréquentée aujourd’hui- du pseudo-journalisme anecdotique et ad hominem. En vous obstinant à lire (à défaut de comprendre) un texte sous un angle restreint et peu pertinent, vous en perdez complètement le sens. Il est, de plus, triste que l’auteur d’un blog qui se voudrait « philosophique » utilise des termes comme « biopolitique » ou « transcendantal » sans savoir ce qu’ils signifient CLAIREMENT…(je n’ose vous rappelez que le terme « transcendantal » a, rigoureusement, un sens KANTIEN qui renvoie aux conditions de possibilité a priori de la connaissance….et donc que l’expression « populisme transcendantal », que vous utilisez comme titre pour l’un de vos article pour critiquer Heidegger, n’a aucun SENS)…Je pense que la meilleure façon de s’en prendre à un philosophe – pour quelqu’un qui prétend aimer la philosophie et la culture comme vous- c’est de mettre au jour des lacunes internes à son système de pensée et non pas de faire correspondre sa pensée avec un régime politique, quel qu’il soit…
Bien à vous ».
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Je vous réponds donc sur ce que je crois être l’essentiel et sous la forme d’un certain nombre de propositions :
1 – Vous me reprochez d’avoir mis en avant, en le citant souvent, UN texte de Heidegger. Le non académisme – qui est aussi, je le concède, un vrai défaut – du phiblogZophe semble vous aider à permettre d’oublier que vous-mêmes, grande admiratrice de Heidegger et sincèrement philosophe, n’éprouvez ni sombre étonnement, ni écœurement, ni rage, ni haine à la lecture d’un tel texte.
J’en refais donc ici, pour qu’on apprécie votre sens de l’étonnement philosophique, une nouvelle citation :
« L’ennemi est celui-là, est tout un chacun qui fait planer une menace essentielle contre l’existence du peuple et de ses membres. L’ennemi n’est pas nécessairement l’ennemi extérieur, et l’ennemi extérieur n’est pas nécessairement le plus dangereux. (…) L’ennemi peut s’être enté sur la racine la plus intérieure de l’existence d’un peuple, et s’opposer à l’essence propre de celui-ci, agir contre lui. D’autant plus acéré, et dur, et difficile est alors le combat, car seule une partie infime de celui-ci consiste en frappe réciproque; il est souvent bien plus difficile et laborieux de repérer l’ennemi en tant que tel, de le conduire à se démasquer, de ne pas se faire d’illusions sur son compte, de se tenir prêt à l’attaque, de cultiver et d’accroître la disponibilité constante et d’initier l’attaque depuis le long terme, avec pour but l’extermination totale. »
in Heidegger, l’introduction du nazisme dans la philosophie, Emmanuel Faye, Albin Michel 2005, page 276.(GA 36/37, 90-91).
2 – Je trouve très intéressant que vous me reprochiez aussi l’usage de certaines photographies. Je ne peux que constater le parallèle, sur lequel je vous invite de méditer, entre votre iconoclastie et la volonté qu’ont eu les nazis d’œuvrer dans la Nuit et le brouillard ainsi que de supprimer toutes les traces de leurs crimes. Aussi, phiblogZophiquement, je me permets d’illustrer une fois de plus le propos abject de Heidegger par une photographie.
3 – Ontologie fondamentale est le nom, chez Heidegger, de la légitimation spirituelle d’une conception de l’humain fondée sur la hiérarchie de ce que j’appellerai les «races culturelles ». Elle est fondamentale en tant qu’elle s’adjoint une biopolitique d’extermination. J’entends par là, très clairement, que l’usage du meurtre n’a que secondairement, dans le nazisme, pour fonction de terroriser. La mort industrielle, génocidaire, est précisément le pendant d’une politique de la vie conçue comme dispositif devant assurer la souveraineté absolue à une « race culturelle », à cette race qui parle la seconde langue de l’être après le grec. Une telle biopolitique c’est, par exemple, nettoyer des terres de la honte slave et les coloniser par des aryens.
4 – Un des meilleurs amis de Heidegger, sinon le meilleur, fut Eugen Fischer, maître du bon docteur Mengele et organisateur, dans les environs de Fribourg, de l’extermination des handicapés.
5 – Du point 3 il s’ensuit qu’il est toujours possible de philosopher académiquement en termes d’ontologie fondamentale. Mais lorsque Heidegger fait savoir que son projet est aussi d’en finir avec la « philosophie » c’est aussi une invitation à comprendre le sous-texte du texte à caractère philosophique.
6 – C’est Heidegger lui-même, haineux de la philosophie, qui n’a eu de cesse de mettre en résonance le spirituel et l’idéologico-politique. Et cela passe par la question de l’Etre.
7 – L’heideggerisme est un populisme dans le sens où, contre les analyses de la société, il promeut une conception organique d’un peuple qu’il flatte par ailleurs en lui faisant parler la seconde langue de l’être après le grec. Il est transcendantal au sens où sa formulation se veut précisément « scientifique », non vulgaire voire constitutive. C’est de l’ontologie !
8 – Le terme « transcendantal », comme tous les termes, n’a pas de signification unique et pétrifiée. Vous vous référez au reste au contexte kantien. « Le sens d’un mot est son usage dans le langage » disait Ludwig Wittgenstein. Pour le phiblogZophe « transcendantal », à propos de populisme, signifie que la politique de la flatterie du peuple – qu’on peut alors par là prétendre gouverner d’une certaine manière – se revendique de la « science » (de celle qui pense, de l’ « allemande »), de la « pensée ».
9 – Etudier académiquement, philosophiquement, Heidegger ne peut être légitime, pour moi, qui si on se donne les moyens de reconnaître l’étendue de son nazisme pour le critiquer et le combattre.
10 – Tel est le sens de la phiblogZophie : suspendre le rapport révérencieux et académique à Heidegger pour apercevoir le terrain, ses aspérités et ses abjections.
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