.
.
Brève définition de l’habitation en poète chez Heidegger :
L’habitation en poète, chez Heidegger, est le nom désignant le système des fins prêtées à l’administration nazie des êtres vivants humains et, par là, des paysages « de terre et de sang ».
.
.
a propos de l’article de Jean-Pierre Faye dans le monde 05.08.2013
en réponse à Henri Crétella
1.09.2013
Cher Jean-Pierre,
J’ai beaucoup apprécié ton livre sur L’Etat total selon Carl Schmitt paru chez Germina. Quelle lucidité ! Le concept d’« opérateur de passage » que tu as forgé pour qualifier Carl Schmitt est tout à fait approprié. Dans ton article du 5 août 2013 tu as très bien montré comment Heidegger (le fondateur), Carl Schmitt (le passeur) et Ernst Jünger (le mobilisateur) ont constitué le faisceau fondamental des intellectuels qui ont contribué à mettre la marionnette Hitler au pouvoir. Cette marionnette qu’ils ont nommée « Führer » parce qu’elle reflétait « psittacosiquement » leurs intentions perverses de grandeur germanique et de « phédro-pédérastie » conquérante, pire encore ! anéantissante. Tu as eu raison de rappeler cette réalité à une époque où le remue méninges nazi commence de manière inquiétante à refleurir en Allemagne. Le mouvement antifasciste VVN-BdA réagit vertement, en rappelant à juste titre, dans son magazine Antifa de juillet-août, entre autres choses, la supplique des industriels allemands de novembre 1932 au palinodique Hindenburg. Cette supplique (Eingabe) a immédiatement suivi la conférence de Carl Schmitt du 23 novembre 1932 donnée au local de l’« Union pour la protection des intérêts économiques » des grands patrons allemands de Rhénanie et de Westphalie. Hindenburg à deux pas de la tombe, a cédé à la supplique et nommé immédiatement Hitler au poste de chancelier. « L’Etat fort » censé développer une « économie saine » n’avait pas seulement été proposé par Carl Schmitt, ou mieux « conceptualisé » sous le vocable de « totale Staat », il avait été prescrit par lui. Il fut mis en application dès le 30 janvier 1933. Carl Schmitt en fut « excité, réjoui et satisfait » (cf. son Tagebücher, p. 257). Quant à Heidegger et Ernst Jünger, tous ceux qui prétendent connaître leur œuvre historico-conceptuelle, en demeurant à demi instruits, feraient mieux de se renseigner davantage avant de juger ou de parler de manière stupide de « Jubilé » ou de « ridicule » à propos des recherches de Jean-Pierre et d’Emmanuel Faye. Car leur jugement retombe sur eux sans qu’ils s’en rendent compte, et c’est bien fait. Il faudra malheureusement du temps pour qu’une grande quantité d’« intellectuels » français qui sont encore mal instruits et encore plus mal informés prennent conscience des réalités d’outre-Rhin. Merci, Jean-Pierre ! Puissent ces quelques mots t’aider à supporter « l’esprit de critique » aussi malveillant qu’insensé qui s’abat sur toi et sur Emmanuel comme le « feu du ciel » sur la maison de Sémélé en cherchant à vous détruire, anéantissant du même coup la vérité qu’ils ignorent, drapés dans leur vanité et dans leur suffisance. Oui Heidegger, Schmitt et Jünger doivent être réellement mis au « ban de la pensée » si nous voulons que l’Europe vive mais nos Crétella et autres mini-penseurs du même type n’ont pas assez de lumière pour le voir. Jean-Pierre et Emmanuel Faye ne sont fort heureusement pas les seuls « travailleurs de la preuve » à révéler la vérité qui a été si longtemps cachée. Je me contenterai de rappeler les noms de Raphael Gross, d’Yves Charles Zarka, de Denis Trierweiler, de Nicolas Tertulian, d’Eric Voegelin, de Jean-Luc Evard, etc., etc. La liste n’est pas limitative. Puisse-t-on les écouter !
Michel Bel
_____________________________________________
HENRI CRÉTELLA il y a 4 semaines
LE JUBILÉ ANTI-HEIDEGGÉRIEN DE FAYE PÈRE. Cela fait désormais plus d’un demi-siècle que Jean-Pierre Faye essaie de persuader le monde cultivé de la nocivité de la pensée de Heidegger. Avec un succès déclinant au fil des ans; succès d’inquiétude dans ses premières années, mais, même alors nul n’a songé à mettre Heidegger au ban de l’histoire de la pensée. Ce que le fils – Emmanuel – de J.P. Faye s’est donné le ridicule de tenter. Il faut croire que cela n’a pas marché puisque le père s’y remet…
J’aimeJ’aime
Je pense qu’il faudrait faire un nouvel article daté de septembre 2013: « A propos de Jean-Pierre Faye: réponse aux lecteurs du Monde » car les réponses admises par le journal « Le monde » sont limitées à cinq cents caractères, ce qui ne permet pas d’exprimer ce que l’on pense de manière approfondie.
Merci
J’aimeJ’aime