François Fédier et « l’intellectuel nazi »

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Dans un documentaire tourné en 1975 François Fédier déclarait la chose suivante :

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« Un « intellectuel nazi », cela n’a pas de sens ».

On ne peut, compte-tenu qui plus est de l’extrême gravité des enjeux en cause, qu’être affligé par autant de sottise.

Si, comme l’affirme Fédier, le nazisme est essentiellement de l’affect et du réactif comment comprendre que l’extermination ait pu être organisée avec autant de succès et d’efficacité?

Les intellectuels doivent admettre qu’il y eut des intellectuels nazis, ingénieurs, militaires, policiers, « anthropologues », architectes, théologiens… pour dédier une part de leur compétence à la concrétisation de la solution finale.

Quant à Heidegger…

C’est précisément la quintessence même de l’intellectuel nazi. L’intellectuel nazi, précisément quand il est d’envergure, est celui qui se tient le plus possible à distance de « l’affect » et du « réactif ».

Il a précisément en charge de préserver et de mettre en valeur la « grandeur » et la « vérité interne » du mouvement (Heidegger).

Un grand intellectuel nazi c’est quelqu’un qui a essentiellement pour mission de magnifier l’union de l’Université et des bas-fonds; du sublime et de la pègre.

Pendant que les uns gazent le grand intellectuel nazi parle de Nietzsche et d’Hölderlin.

Il se présente même  comme la référence qui justifie la supériorité de la race et, pour sa préservation, l’exercice criminel du principe de la souveraineté absolue de celle-ci.

Heidegger est un grand intellectuel nazi. Comme tel il est à combattre par l’analyse et la critique.

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