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Après la publication du numéro 650 des Temps Modernes : Heidegger. Qu’appelle-t-on le Lieu? je ne peux que souhaiter à cette revue pensante de changer de titre et de s’appeler désormais Les Temps Post-modernes!
La grande rupture de ce numéro c’est le merveilleux concept de l’engagement biais!
Post-sartriens engagez-vous de biais!
« Ils n’entendaient nullement, nous dirent-ils – deux jeunes philosophes travaillant sur Heidegger et inspirateurs du numéro – esquiver la question de l’attitude politique de Heidegger, mais n’avaient pas l’intention de la poser de façon frontale et polémique : elle se poserait, le cas échéant, conceptuellement, de biais, et plus précisément par le biais d’un concept fondamental de l’oeuvre, celui de « lieu ». (Page 1).
Evidemment avec des maîtres comme Mattéi et Dastur l’engagement ne pouvait être que de biais!
Mais pourquoi, déjà, enterrer le débat en baptisant le « lieu » : « concept fondamental de l’oeuvre »?
Si la revue était à la fois engagée et pédagogique elle expliquerait pourquoi et comment une notion comme celle de lieu peut d’abord être centrale dans un dispositif « idéosophique » nazi. C’est vrai à la fois de Schmitt, de Heidegger et de Hitler.
Pour nous, par ailleurs, l’ herméneutique du Dasein, et où le « lieu » occupe effectivement une position centrale, est la version heideggérienne de la « science allemande ».
Il faut prendre Dasein au pied de sa lettre völkisch et nazie : être-le-là. C’est le Volk hitlérien dans ce qui est censé fonder son autorité ontologique absolue.
Soit-disant fidèle à lui-même ce 650 cite les Sartre et de Waelhens des années 1946 et 1948.
Je vous le dis : les Temps Modernes se sont figés à cette époque.
Désormais l’essence heideggérienne prècède l’existence des recherches récentes, notamment informées des textes nouvellement accessibles et qui prouvent la profondeur et la constance du nazisme heideggérien.
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