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Je me demande ce que certains auteurs ont été faire, sous la houlette de Fédier, dans Heidegger à plus forte raison. Sur le fond je juge le livre parfaitement contreproductif par rapport aux intentions de départ.
Il est truffé de phrases consternantes qui font honte à la philosophie et à l’enseignement. Françoise Dastur, par exemple, fait de Silvio Vietta une référence alors que ce dernier à tout de même écrit que les malheurs de l’après-guerre rendent quasiment insignifiants ceux de la guerre elle-même. Bref, Auschwitz fut un camp de vacances en comparaison du reste.
Où sommes-nous?
On comprend pourquoi le Figaro a essayé de faire un peu de gonflette pour le livre. Mais je dirai plus tard des choses sur l’embarras de Remi Brague. Fédier a fait du livre une catastrophe intellectuelle.
Alors pourquoi? Outre le fait qu’il existe une véritable industrie heideggérienne il y a aussi des intérêts politiques et idéologiques plus ou moins proches de « révolution conservatrice ».
Et là il apparaît que Heidegger est trés utile, au ravalement de façade près, parce qu’il produit un bruit considérable. Bruit d’autant plus précieux que l’autorité du chef de clan s’exprime également en tant que remise en cause de la philosophie.
Tout ce bruit est utile à « révolution conservatrice » pour tenter d’innonder, sous couvert du « plus grand penseur du XX° siècle », du « penseur de notre temps », les champs de la philosophie, des sciences humaines, et de la pensée politique.
Le nazisme de Heidegger est à l’oeuvre. Heidegger à plus forte raison en dessine clairement la menace.
C’est, hélas, BEAUCOUP DE BRUIT POUR RIEN.
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4 commentaires à Heidegger : c’est du bruit!
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le phiblogZophe 2 
Je n’ai encore rien lu de vraiment satisfaisant concernant le nazisme de Heidegger, je sais que Sartre a été trés marqué par sa pensée, et que Hannah Arendt est restée son amie jusqu’à sa mort . Pour le reste ,je suppose qu’il faut lire les livres de Heidegger pour connaitre un peu sa façon de penser,sa pensée….
Il faut aussi mentionner le livre de George Steiner : Heidegger(coll.Champ-Flammarion) qui n’est pas un moindre hommage à sa pensée .
Un autre « grand hommage » à la pensée de heidegger, c’est ceux qui défendent en ce moment le livre de FF : la droite catho réac (Rémi Brague), un démago de Marianne, et Nicolas Weil, thuriféraire de la mondialisation neo-libérale (et d’aucuns qui veulent encore nous sortir un Heidegger « de gauche »…) qui nous parle bien de la petite phrase de Fédier mais fait comme si le reste du livre n’avait rien à voir.
Brr…
M.
Il y a la correspondance entre Arendt et Heidegger, parue chez Gallimard en 2001, les Ecrits Politiques (Gallimard,1995), il faudrait étudier les textes de 1930 à 1945, voire plus tardif, notamment les cours sur Nietzsche (notamment Achèvement de la métaphysique et de la poésie), pour comprendre son rapport au Nazisme; signalons par ailleurs que la conférence Hölderlin et l’essence de la Poésie de 1936 fut très critiquée par les tenants officiels de l’idéologie nazie.