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De loin la Madonne de Hawks semble porter des pendentifs en forme de croix renversée. De près c’est une autre histoire. Mais les hommes, à l’instar de King Kong, ne préférent-ils pas les blondes?
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Dans Les hommes préfèrent les blondes de Howard Hawks, Jane Russel est la partenaire de Marylin Monroë. Celle-ci chasse l’homme riche et qui la couvrira, aprés l’avoir épousée, de diamants. Celle-là est une « femme à hommes ». Ce portrait est saturé, de manière « dadaïsante », de symbolique phallique. La croix formée par la ligne des yeux, voulus brillants, et le nez semble répliquer aux sexes bleutés qui pendent des oreilles.
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Sous le charme du chant de la Madonne de Hawks les corps eux-mêmes semblent entrer en érection..
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Tous les jeux, semble-t-il, sont permis.
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Et où la Madonne se fait maîtresse femme.
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Le défi du « corps noir » de Jane Russel.
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Jane Russel, travestie en Marylin Monroë, jaillit de sa fourrure au milieu d’un tribunal parisien.
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Le rêve à peine caché des spectatrices.
Les photogrammes sont extraits de l’unique comédie musicale de Howard Hawks Les hommes préfèrent les blondes (1953).
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Eric Rohmer a dit de Hawks qu’il était le « génie de l’évidence ». Il est un fait que c’est un des rares cinéastes qu’on ne peut voir qu’en se disant que le point de vue et le cadrage de ses plans étaient les seuls possibles. Ils donnent tout ce qu’il y a à voir, rien de moins, rien de plus.
Dans le cinéma américain John Ford est un autre maître du cadre. Difficile à expliquer mais des plans d’apparence trés simple sont parfois bouleversants du fait du cadrage. Les cadres fordiens font un lien d’humanité entre les personnages et les spectateurs.
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