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King Kong sourit de voir vivante la petite créature humaine blonde qu’il vient de sauver du dinosaure. Ce dinosaure qu’il a tué précisément en lui fracturant les mâchoires.
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En disloquant les mâchoires de l’animal il a dessiné l’humanité de son propre visage. Il peut donc sourire. Mais c’est ce même sourire qui le perdra. La belle est entrée à jamais dans le coeur de la bête. Dans le photogramme suivant Ann est terrorisée par la violence du combat. Il est en réalité une allégorie sur le thème de l’humanisation de la bête. C’est le fait d’êtres humains si King Kong s’offre de temps à autre des sacrifices humains. Dans le film il est pourtant le seul à protéger Ann de tous les dangers! Il est aussi un père… le père de l’humanité. (Voir en bas à droite dans le petit photogramme de gauche.)
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……. ..La scène se termine par une étreinte symbolique.
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Les photogrammes sont extraits du King Kong de 1933 de Merian C. Cooper et Ernest B. Schoedsack. Kong est interprété par une poupée d’une cinquantaine de centimétres recouverte de poils de lapin noir. Fay Wray joue Ann. La musique du film est de Max Steiner.
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(Dans le petit photograme de droite on voit au premier plan un fragment du corps de King-Kong tandis qu’il tient Ann dans son poing. L’effet est obtenu en filmant la poupée au premier plan sur un fond sur lequel on projette un poing "grandeur nature" enserrant la frêle Ann. Ainsi on a l’illusion que King Kong est un monstre d’une dizaine de mètres de haut et tenant entre ses doigts l’objet du désir.)
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