Heidegger : préjugé, vérité, nazisme, Goebbels

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Je m’en suis pris récemment à Etre et Temps, de Heidegger, et notamment au § 44 en ce qu’il m’est apparu comme un exercice de « vérification » de Mein Kampf d’Adolf Hitler. Heidegger ne ment pas. Hitler ne ment pas. Parlant la langue de l’être ils sont dévoilant là où les juifs sont comploteurs et cachotiers. Les Protocoles des Sages de Sion ont dit la vérité. Hitler, en exposant dans Mein Kampf l’ampleur du complot juif contre l’Allemagne, a dit la vérité. Cela est consternant. Le plus grand philosophe du XX° siècle inféodé au Protocole, ce faux fabriqué par la police tsariste !

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Dans la traduction en cours de Stephane Lebowski du volume 97 de la Gesamtausgabe – les «Cahiers noirs » – on peut lire ceci de Heidegger : « En même temps, on prêche que la technique devrait servir aux hommes. On tente simultanément, dans de telles témoignages de la parole, de présenter  »Joseph Goebbels » comme un menteur, et de le clouer au pilori d’une opinion mondiale fort douteuse.’‘ (GA 97 p.157) Ce volume est en effet consacré en partie à la déploration de la situation faite à l’Allemagne après la guerre. Heidegger n’a pas la main légère : l’Allemagne est enfermée par les alliés dans un camp de concentration autrement plus criminel que ceux qui furent en fonction pendant le III° Reich ! Mais, surtout, on l’a noté : Joseph Goebbels est un héros de la « vérité de l’être » !

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Je maintiens que l’homme qui sanctifie ainsi Goebbels est le même « penseur » que celui qui a rédigé le § 44 d’Etre et Temps.

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Mais remontons un peu avant et relisons, prévenus, le § 1 d’Etre et Temps. Peut-on se satisfaire du fait que Heidegger appelle préjugé l’idée que « être » est le concept le plus général et qui plus est indéfinissable et « allant de soi » ? N’est-il pas hâtif dans sa caractérisation ? Et que vaut cette quasi accusation de « préjugé » de la part d’un auteur qui a apporté son crédit de philosophe réputé génial, dans les Cahiers noirs, aux préjugés antisémites aussi bien les plus traditionnels que les plus stupides et les plus ignobles ?

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Ce Heidegger-là, y compris en passant par la très mythique innocence d’Etre et Temps, à quoi pourrait-il servir dans les prochaines années ?

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En « résonance » voilà comment Alfred Eisenstaedt, photographe juif, a  rencontré photographiquement, en 1933,  Joseph Goebbels :

En septembre 1933, le grand magazine américain Life envoie un de ses photographes couvrir à Genève un des sommets de la Société des Nations. Son envoyé spécial, Alfred Eisenstaedt, va s’intéresser à un des responsables nazis, qui viennent d’arriver au pouvoir en Allemagne: Joseph Goebbels.

Quelques mois auparavant, il s’était félicité du succès de la première manifestation anti-juive d’envergure en Allemagne, le 1er avril 1933. Le ministre de la propagande est un très proche d’Hitler, et anti-sémite «viscéral».

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Au début, nous raconte le site PetaPixel qui a ressorti ces photos, la relation entre le photographe et son sujet est plutôt bonne. Eisenstaedt est allemand et Goebbels se prête au jeu: on le voit sourire au photographe sur un grand nombre de photos. Dont celle-ci:

ZZZZZZZZZZZZZZZZZZZZZZZZGoebbelslove

Jusqu’à ce que Goebbels apprenne que le photographe est juif. «Il m’a regardé avec un regard plein de haine, mais le résultat fut une photo bien plus forte», Alfred Eisenstaedt.

ZZZZZZZZZZZZZZZ goebbalshate

 

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