.
.
L’idéologie créationniste est consternante. Nous mesurons avec tristesse quelle distance sépare les avancées de la philosophie naturelle d’avec un public maintenu avec cynisme dans la dogmatique la plus absurde. On fait visiter des « musées » où l’on habitue les jeunes consciences à voir comme contemporains les dinosaures et les êtres humains.
Il est souvent mis en avant, pour louer la bonté et la puissance de Dieu, les merveilles de la diversité biologique. Cette diversité est admise dans l’espace mais niée dans le temps comme constitutive du principe même de l’évolution. Une baleine ne peut pas avoir été une sorte de panthère par exemple, ni un homme un singe.
Et pourtant la merveilleuse diversité biologique est l’expression même de la continuité de la variation de l’évolution. C’est parce que l’homme a été un singe qu’il y a des singes et des hommes. Mais pour intégrer cet affinement de l’intelligence des « choses naturelles vivantes » il est nécessaire de renoncer précisément au créationnisme.
L’intelligence est ainsi massacrée par les créationnistes au nom d’un dogme qui semble rendre trop de services à une certaine conception de l’autorité pour qu’il soit ne serait-ce que suspendu ou mis en doute.
.
?
.