Suite allitérative en DEL (et une fois en CAL…).
Le duc Fidel del Delco délitait du strudel.
– Etes-vous déjà allé à Delphes? fit Adélaïde en repliant son Deleuze.
– Oui, chère Adèle. Il y a un trés bon « zinfandel », fit le duc.
– Ha! oui! ce délicat cépage!?
– Pour le délice, avec une fine rondelle de mortadelle, c’est de la tendelle à gourmets!
Adélaïde, claudelienne, ne lui délaya pas sa question :
– Et votre lecture de Hedel, où en êtes-vous mon cher fanandel?
– La diadeltique, c’est un peu délavé pour une deleuzienne délurée comme vous.
– Oui oui, fit-elle, mais il y a Cal Marx…
Del Delco s’approcha d’elle :
– Que cherchez-vous donc à délier ou à délacer? fit la philadelphienne.
– J’ai le deltoïde qui se déloge! répondit Fidel.
– Finissez plutôt votre strudel, fit la belle, car « qui délire sans délais délicats jamais ne se délicote ».
Strudel : pâtisserie viennoise.
Zinfandel : néologisme.
Tendelle : sorte de collet.
Fanandel : vieux terme désignant l’ami, le copain.
Délicoter : enlever le licou d’un âne ou d’un cheval.
Pourquoi tous ces braves quadrupèdes ? Faut il y voir un strudel dans vos pensées ?
Est indélicot de poncer que les enfants d’elle ne sont, tout de même, rien de récent et ne relèvent qu’approximativement d’une logique néosquildienne ?
Tant de questions et si peu de réponses …
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Je m’interroge comme vous. Mais, en réalité, je fais des études sur l’allitératophatologie. C’est une affection effectivement étonnante. Les gens, tout d’un coup, dans le bus, au bureau,parfois même à la télévisoin, se mettent à parler
soit en DEL, soit en CAL, soit en autre chose… Pour le moment le phénomène reste totalement inexpliqué. « Une bonne question vaut mieux que mille réponses… » (Sage anonyme).
Strudellement vôtre.
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