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Il y a un peu plus d’un an Jean-Luc Nancy, à la suite de la réception médiatique de l’ouvrage d’Emmanuel Faye Heidegger, l’introduction du nazisme dans la philosophie, publiait un bref article dans Le Monde où il associait Heidegger à Freud pour demander qu’on se pose les « questions sérieuses ».
Christoph Lamy, sur le blog, avait déjà dit l’essentiel.
(Voir la note de C. Lamy :
http://skildy.blog.lemonde.fr/2005/12/08/2005_12_heidegger_freud/)
Le phiblogZophe revient sur cet article pour en analyser et critiquer la rhétorique.
Le texte de Nancy est en noir et gras, celui du phiblogZophe en bleu.
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Freud, Heidegger, notre histoire
Article de Jean-Luc Nancy paru dans Le Monde du 04.11.05.
Lorsque les houles médiatiques se calment, le temps vient de poser les questions sérieuses.
On a du mal à accepter que l’auteur d’un ouvrage sur la « pensée 68 », et dans lequel il défend ardemment l’héritage philosophique de ce qui alors fit époque, ait pu recevoir de cette manière l’ouvrage de Faye. Nancy sait écrire et sait ce qu’écrire fait. « Houles » faisant songer à « foules », le mot noie la recherche de Faye dans le bruit du médiatique. Et alors que l’auteur s’affirme comme celui par qui se posent les « questions sérieuses ».
Autrement dit Faye, en documentant sérieusement la thèse selon laquelle Heidegger ne se serait pas seulement compromis un temps avec le nazisme mais aurait entrepris d ‘introduire le nazisme dans la philosophie ne pose pas une question sérieuse. C’est une question légère, sans gravité, sans portée et qui manque de sérieux philosophique. Il faudra s’enquêter (et s’inquiéter) de ce que Nancy entend par « sérieux ». En attendant le livre de Faye est jeté à la poubelle par le philosophe de la « pensée 68 ». Et alors que la thèse que défend l’auteur désigne un danger potentiel et pas seulement pour la pensée – et pas seulement aussi pour la « pensée 68 » – Nancy n’a que du mépris pour l’accueil médiatique fait au livre. Faye se tromperait sur toute la ligne et son livre ne serait qu’un coup précisément médiatique, relevant du vil commerce et compromettant des années de philosophie sérieuse passée en compagnie de Heidegger. Bref le citoyen est abusé par un philosophe « rigolo » même quand celui-ci tente de l’avertir d’un danger ou, au moins, de lui faire savoir que la philosophie n’est pas un ghetto réservé et coupé de la société.
Nancy a-t-il vraiment « fait » et « pensé » 68?
Heidegger et Freud : pourquoi l’un et l’autre subissent-ils régulièrement le retour d’opérations de dénonciation et de démolition? Que les pensées de notre héritage soient soumises à relecture, à discussion, à critique et à transformation, c’est la moindre des choses. C’est la vie et le travail de l’esprit, c’est sa praxis.
Les deuxième et troisième phrases, qui autorisent le « droit d’inventaire », sont cependant signées par un auteur qui revendique pour lui (et pour son « clan ») le sérieux et la compétence dans l’exercice de ce droit. Car, dans les « houles médiatiques », Heidegger et Freud – allusion évidente aux deux livres « sacrilèges » Le livre noir de la psychanalyse et Heidegger, l’introduction du nazisme dans la philosophie – ils ne font l’objet que de dénonciation et de démolition.
A quoi joue J-L Nancy? Le titre Le livre noir de la psychanayse peut au minimum être considéré comme « exagéré ». Freud comparé au communisme (Le livre noir du communisme) et au colonialisme (Le livre noir du colonialisme)! Quelles que soient les questions qu’on peut poser au mythe de Freud on ne pourra que déplorer qu’il faille un titre aussi enflé pour les rendre publiques. Rapprocher implicitement ce titre de celui du livre de Faye a pour but de le transformer lui-même en enflure. Et de soustraire le « sérieux » et la « gravité » du projet heideggérien à la recherche et à la réflexion philosophiques.
J’ai remarqué au reste que Heidegger était souvent défendu « en couple ». Tel l’associe à Le Corbusier, tel autre à Céline etc. Ici Nancy marie Heidegger à Freud, le nazi et le juif. Des lecteurs se sont à juste titre indignés du rapprochement… Ils ne sont pas sérieux.
D’autre part Faye, publiant son livre en 2005 sur l’entreprise heideggérienne, laisse penser que Nancy-le-sérieux ne se serait rendu compte de rien ou, s’il en avait formé le soupçon, se serait bien gardé de le proclamer médiatiquement. On devine néanmoins la réponse. Les gens sérieux savaient qu’il y avait un « problème » et ils y travaillaient sérieusement loin des « houles médiatiques » tout en privant le citoyen au moins moyennement cultivé de l’alerte minimale. Tant pis pour le nazisme heideggérien. S’indigner de lui, en appeler à la vigilance relève de la dénonciation et de la démolition. On devine le « pas en arrière » de Nancy : non, Heidegger n’introduit pas le nazisme dans la philosophie même si, effectivement, on peut s’interroger sur ceci et sur cela…
Mais, surtout, un tel projet d’introduction étant monstrueux l’accouplement de Heidegger avec un autre « dénoncé » a pour fonction de minimiser ce qu’introduire le nazisme dans la philosophie signifie réellement. Et à supposer qu’il soit fondé de parler des victimes de la psychanalyse, ces victimes à la fois minimisent l’horreur nazie tout en endossant certains traits de ses victimes.
Bref, en associant Heidegger et Freud en tant qu’elles-mêmes victimes d’une dénonciation et d’une entreprise de démolition l’auteur de l’article fait ainsi que, revulsés d’avoir à rapprocher les victimes de Freud de celles des camps, on en vient à accepter l’idée que Heidegger et Freud sont effectivement des victimes à parts égales.
Mais, avec Heidegger et Freud, il s’agit d’autre chose, comme on le voit bien. On ne les discute pas, on les voue aux gémonies. On veut nous exorciser de leur présence pernicieuse. Le rectorat nazi de l’un et l’extraterritorialité de l’autre (ni proprement médecin, ni psychologue, ni philosophe) sont des motifs très propres aux exécutions sommaires. D’un côté l’infamie politique, de l’autre l’irrespect du protocole positiviste suffisent à mettre en place un a priori du discrédit. A l’abri du discrédit, et sans plus d’examen ni de réflexion, on s’acharne sur eux.
Là Nancy manque sérieusement de sérieux. Je veux dire que, dissimulant le geste à l’occasion d’un développement sur « Heidegger et Freud », il réduit le nazisme du premier à la période dite du rectorat. Quand je dis que l’auteur « manque sérieusement de sérieux », je veux dire que c’est très sérieusement qu’il feint de croire que le nazisme de Heidegger se réduit à la question du rectorat. C’est sérieusement, de manière préméditée, qu’il évacue la question embarrassante – et pas sérieuse… – posée par la recherche de Faye : Heidegger aurait introduit le nazisme dans la philosophie.
On comprend que la question ne soit pas en odeur de sainteté chez des connaisseurs de Heidegger : ou ils n’avaient pas compris le projet de Heidegger ou ils l’avaient sciemment minimisé et passé sous silence. Il vaut mieux noyer la question dans « les houles médiatiques » et tenter d’attacher définitivement le nazisme de Heidegger à la seule période infamante du rectorat. Ca c’est du sérieux. Car cela permet de retourner le compliment au questionneur pas sérieux : il trouverait prétexte du rectorat nazi de Heidegger pour se dérober à l’effort de se confronter aux questions sérieuses posées par le philosophe.
Du coup la thèse de l’introduction du nazisme est proprement congédiée. Celui qui la formule manquerait de sérieux aussi dans le sens où il se déroberait, « résisterait » au questionnement heideggérien, aux « questions sérieuses ».
Qu’y a-t-il donc de commun entre Heidegger et Freud qui pourrait expliquer l’analogie de ces acharnements compulsifs? Les deux cas sont entièrement différents, cela va de soi. Ils sont même aux antipodes l’un de l’autre si l’on s’en tient au plus visible, au plus manifeste de leurs figures respectives, tant politiques qu’intellectuelles. Il n’en existe pas moins entre eux un point de contact, sinon de convergence.
Bien entendu il y a cette magnifique expression, de tonalité psychanalytique, d’ acharnements compulsifs. S’agissant de Heidegger, il est essentiel à l’économie du texte que son nazisme puisse se résumer à la période dite du rectorat. Car cela permet de désigner le rectorat comme leitmotiv prétexte, quasiment obsessionnel, de l’acharnement compulsif contre Heidegger.
Et pour mieux soustraire Heidegger à la « calomnie » d’ontologie politique nazie, on ne le distingue de Freud que pour mieux l’associer à lui dans un ensemble exempt de tout nazisme. Puisqu’aussi bien celui-ci est réduit à un épisode de fourvoiement.
Ce que Nancy tait, et pour cause, c’est que s’il y a comme un « acharnement compulsif » d’un côté c’est parce qu’il y a une obstination à caractère révisionniste de l’autre à minimiser le nazisme de Heidegger voire à le réduire à un pur et simple fantasme. Beaucoup d’heideggériens entretiennent ainsi un véritable mythe. Faudrait-il alors parler d’un « acharnement révisionniste » d’autant plus inacceptable qu’il a lieu dans l’espace philosophique? Comme si, pour s’être fait connaître avec Etre et temps, Heidegger bénéficiait d’une « immunité » relativement à l’esprit critique. Le nazisme de Heidegger entraîne la philosophie a commettre des » arrangements » inadmissibles. Comme si, pour bénéficier de la question du sens, l’amateur de philosophie devait accepter le mensonge et la dissimulation.
Ce point consiste dans une perception qu’on ne peut dire commune, mais concomitante de l’interruption des visions ou des significations du monde. La question dite « de l’être » d’un côté, celle nommée de « l’inconscient » de l’autre ont une espèce d’asymptote commune : le « sens » n’est plus disponible, ni donné, ni constructible ou projetable, ni par déchiffrement ni par encodage du monde, ni par lutte ni par partage. Le « sens » – de l’homme, de l’histoire, de la culture – n’est plus en acte ni en puissance. Lorsque cette perception s’est imposée à Freud comme à Heidegger, une continuité s’est interrompue. Notre tradition a vu s’ouvrir – ou a ouvert elle-même – un fossé entre elle et son passé, même le plus récent, tout autant qu’entre elle et son avenir. Autour de la première guerre mondiale, et à travers, s’est jouée une déposition générale des représentations et des significations. S’est alors ouvert un suspens de sens ou de monde tel que l’histoire occidentale n’en avait pas connu – depuis la fin de Rome – ou bien depuis la veille du premier monde grec.
L’ensemble constitué par Heidegger et Freud est ainsi construit qu’il exclut le nazisme du premier comme une raison suffisante, et nécessaire, de s’interroger sur le sens de l’entreprise « philosophique » heideggérienne. Et comme il est réduit au dérapage du rectorat il devient alors crédible que Heidegger aurait en quelque sorte répondu au « malaise dans la culture », entendu comme crise du sens, en cédant momentanément à la tentation hitlérienne.
Nous sommes ici, même si le point de vue de Nancy sur la « crise du sens » est suggestif, dans une fiction. Le mythe n’en finit pas de prospérer.
Il ne faut alors pas s’étonner que certains secouent parfois durement le mythe! C’est le « non-sens » même de la réalité heideggérienne qui vient faire éruption dans le « méta-sens » de J-L Nancy et des mythoscripteurs.
Nous sommes toujours déjà dans ce suspens. Pour le pire et pour le meilleur. Le meilleur est que nous sommes avertis des impasses ou des mensonges du « sens », de tout espèce d’accomplissement ou de promesse de sens. Le pire est que notre monde devient capable de n’importe quoi dans la mesure où il n’a rien d’autre pour se comprendre lui-même que l’équivalence générale – c’est-à-dire l’argent – combinée avec les finalités autoreproductrices – c’est-à-dire la technique : en bref, tout se vaut et rien ne mène à rien.
Je ne sais plus trop ce que je suis en train de lire. Le silence continue à être total sur le « sens nazi » de Heidegger.
Car ce qui est obscurci par Nancy est le fait même que Heidegger n’a cessé précisément de répondre à la question du « sens de l’être » précisément « par du sens » notamment dans sa reprise, jamais démentie, de l’essentiel de l’idéologie Blut und Boden, sang et sol.
Quand, en 1955 à Messkirch, 10 ans après Auschwitz, Heidegger prône la sérénité et met en garde contre la menace que fait peser l’âge atomique contre le principe de l’enracinement des oeuvres dans un sol natal, que fait-il sinon précisément de « capitaliser » le sens du nazisme effectif?
Quant à la phrase sur l’argent et la technique s’agit-il d’une provocation? Ce sont des platitudes « soixante-huitardes » arqueboutées sur un Heidegger incroyablement soustrait, sous couvert de s’opposer aux « dénonciateurs » et aux « démolisseurs », à sa propre réalité historico-politique. N’importe quel nazi un peu intelligent pourrait la signer.
Que signifie alors, dans le titre, l’expression « notre histoire »? Désigne-t-elle en creux, et malgré elle, cette histoire que raconte et écrit Jean-Luc Nancy, et de part en part investie par le mythos?
Freud et Heidegger ont eu de cette métamorphose une perception aigüe, bouleversée, sans concession. Ils ont pensé le déplacement : pour l’un, du lieu et de l’enjeu (« l’être »); pour l’autre, de son émetteur récepteur (« l’inconscient »). Ni « l’être » ni « l’inconscient » ne sont de nouveaux objets dont l’effectivité serait à vérifier. Ce sont des noms – provisoires, même douteux – qui auront été mis au travail pour nous faire penser la mutation du monde.
Il apparaît de plus en plus intenable de tenir ensemble Heidegger et Freud sous le seul auspice de l’analogie. La question heidegérienne de l’ontologie est une question éminemment politique et inséparable de son projet d’introduction.
La « différence ontologique » elle-même Heidegger l’a investie dans la justification du Führerprinzip.
Seuls quelques rares chercheurs ont fait le pas. On ne comprend rien à ce que fait Heidegger avec les et aux mots de la philosophie et de la pensée si l’on ne tient pas compte de son projet d’introduction du nazisme.
Les limites et les fourvoiements de l’un et de l’autre penseur – la tentation de la régénération pour l’un, celle de la scientificité pour l’autre, et, pour les deux, celle d’une efficience – étaient inhérentes aux conditions que leur faisait leur temps, et que presque tous partageaient alors, y compris, bien entendu, les « révolutionnaires ». Depuis ce temps – bientôt un siècle -, leurs pensées ont d’elles-mêmes engendré le travail de leur propre dépassement, critique, déconstruction. Nous n’avons pas fini de comprendre ni l’irruption de ces pensées ni leurs insuffisances et leurs risques, car nous n’en avons pas fini avec la transformation du monde. Et nous n’en finirons pas nous-mêmes, ni nos enfants. Mais nous devons d’autant plus, en toutes nos pensées, penser aussi cela : qu’une mutation est en cours pour laquelle, par définition, nulle forme n’est donnée, ni « nature » ni « histoire », ni « homme » ni « Dieu » ni « machine » ni « vivant ». Les énervés crient au nihilisme : ce qu’ils nomment ainsi porte en réalité le savoir et la responsabilité de ce fait que rien ne nous est donné, sinon d’ouvrir les yeux et de tendre l’oreille.
Ce n’est pas nécessairement un grave défaut de défendre sa chapelle. Mais en ses temps de « houles médiatiques » il importe précisément que des voix disent clairement certaines choses. Par exemple que Heidegger introduit le nazisme dans la philosophie. Puisqu’aussi bien il est amplement présent sous forme de livres de poches « médiatiques ».
Toujours, cependant, cette volonté de minimiser le nazisme de Heidegger. Celui-ci aurait éprouvé la « tentation de la régénération ».
Où sommes-nous? Certes, une conviction n’est pas une preuve. Mais à la lecture de Sérénité et de La dévastation et l’attente je crois avoir compris que Heidegger formulait à demi mots le regret de la fermeture d’Auschwitz. « Tentation de la régénération »…
Bref, Heidegger euphémise le nazisme, et Nancy euphémisme le nazisme de Heidegger.
Est-ce cela qu’on appelle « philosopher »?
Il est clair, par ailleurs, qu’en invoquant, toujours en confondant Heidegger et Freud – la psychanalyse n’a tout de même pas inventé le « divan à gaz » – « leurs pensées » en ce qu’elles « ont d’elles-mêmes engendré le travail de leur propre dépassement, critique, déconstruction » Nancy se met de ce côté là et, par là, disqualifie les chercheurs qui n’entendent pas se soumettre à la mythologie en place.
Et puis, pour clore le paragraphe, un véritable langage de police qui met tout le monde dans le même sac. « Les énervés crient au nihilisme ».
Ils n’ont en vérité qu’un souci : ignorer notre condition présente et renouer avec le temps où conceptions, représentations et valeurs étaient disponibles. Le sachant ou non, ils se comportent comme s’ils étaient en mesure de savoir à quoi Heidegger et Freud ont dérogé et qu’ils n’auraient jamais dû méconnaître.
Toujours l’amalgame du discours de l’ordre. « Ils » ne sont que des nostalgiques. C’est ce qui motiverait Faye dans son « accusation » selon laquelle Heidegger introduit le nazisme dans la philosophie!
Enfermé dans le mariage Heidegger-Freud Nancy va jusqu’à suggérer que les grands résistants, par exemple Vernant, n’ont agi que par et dans la méconnaissance d’une époque à propos de laquelle Heidegger avait une compréhension bien plus fine. Tellement fine qu’on ne saurait lui reprocher de n’avoir pas jugé que le racisme exterminateur d’état était une monstruosité qu’il importait de combattre.
Cela dit le grand « penseur » qui, tout à l’heure, maudissait l’argent et la technique le voilà qui termine une notice en réalité entièrement consacrée au marketting de ses propres livres. C’est moi qu’il faut lire pas les « autres », pas les « énervés », pas les « ils ».
Ce n’est pas un mal de faire sa réclame. Encore faut-il, si on est pour le « grand penser », de ne pas soumettre celui-ci à l’échelle du marketting.
Sans doute eût-il été préférable que la pensée de l’être et celle de l’inconscient se gardent plus pures et plus assurées, plus décentes et plus secourables aussi. Mais penser ainsi revient à croire que l’histoire aurait pu s’arranger autrement. De même certains Français du XIXe siècle auraient voulu que le gaulois fût reconnu comme langue première de l’homme. C’est de la même inspiration : celle d’un déni de l’histoire et de la vérité.
« … déni de l’histoire et de la vérité »! J’hésite entre la colère et le fou-rire!
Mais, cher ami, la pensée heideggérienne de l’être, elle a toujours été pure… elle a toujours été voulue « judenrein »! Et si vous avez raison de haïr les démolisseurs interrogez-vous sur les motivations de la « destruction » heideggérienne de la métaphysique!
Et le nazi Heidegger qui, avec les mots empruntés à la tradition philosophique et poétique, dit parfois la même chose que la SS il aurait du être « plus secourable »!
S’il y a un « penseur 68 » sur le blog qu’il arrache vite la « pensée 68 » des mains de J-L Nancy!
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Fin de l’article et du commentaire
mais puisqu’on vous dit qu’il n’y a plus de sens ni de valeurs, hein (et comme l’a dit Christoph Lamy, le temps se détraque lui aussi, mon bon monsieur), pourquoi voudriez-vous que Heidegger ait dérogé à quelque chose ?
Quand on ne dit rien de précis, on peut dire tout, n’importe quoi, et son contraire, et s’en sortir. Belle leçon heideggérienne que Jean-Luc Nancy suit, pour le coup, avec précision.
Sinon les dit « penseurs 68 » s’en sortent bien, ils ne sont pas cités…
tant mieux pour eux.
Mourat.
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