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A force de jouer le jeu que Heidegger entend nous faire jouer nous, amateurs de philosophie, à savoir de commenter, dans la perspective d’une « histoire de l’être », de nobles et vénérables références on en oublie l’être de Heidegger lui-même : son essence hitlérienne.
Les photographies qui nous montrent un Heidegger affligé d’un véritable mimétisme hitlérien visent juste : la conscience de soi de Heidegger est celle de la « grandeur interne » d’un mouvement dont Hitler a été le démiurge et Heidegger le chef spirituel.
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« Et la pensée ne commence pour la première fois que si nous avons éprouvé que la raison glorifiée depuis des siècles est l’ennemie la plus acharnée de la pensée. »
Heidegger, Chemins qui ne mènent nulle part. Le mot de Nietzsche : « Dieu est mort ».
« Nous sommes à la fin du siècle de la raison… J’affranchis l’homme de la contrainte d’une raison… Je propose un dogme nouveau… soulager les masses du fardeau de la liberté ».
Hitler, Hitler m’a dit, Hermann Rauschning, Cité par Jean-Pierre Faye dans Le siècle des idéologies, Agora 1996, page 25.
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Quelle « énigme de l’être! » A quand un grand cours sur Heidegger qui commencerait par exposer ce que fut la doctrine hitlérienne?
Comment se fait-il qu’un Heidegger ait pu à ce point s’identifier et s’incorporer l’être hitlérien?
On dit souvent qu’il s’est fourvoyé mais qu’il s’est repris. Je maintiens le contraire : il n’a eu de cesse « d’ontologiser » l’hitlérisme. Martin est à ce titre le véritable successeur d’Adolf.
Il aurait reconnu sa plus « grande bêtise »! Cela est fait pour nous rassurer. Mais il a donné ce petit mot qui ne prouve rien à des « consciences » que, du haut de son aristocratisme de petit-bourgeois nazi, Heidegger a toujours profondément méprisées.
Il a été très habile, après la guerre, pour endormir ces « consciences ». Il savait quoi dire pour les calmer, les séduire et les berner. Dans leur dos il consolidait l’introduction du nazisme dans la philosophie.
J’ai la profonde tristesse d’être convaincu que la face noble et honorable de Heidegger appartient à la série des leurres nazis : gare pimpante pour accueillir les déportés et salles de douches pour leur hygiène.
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