Le CPEH : Contrat de Première Embauche Heideggerien… Vers une société de camp?

Alors que le marxisme est profondément en crise, en tous cas le marxisme en tant qu’acteur important de l’espace public, il se noue des liens quasiment obscènes entre « l’infrastructure » et la « superstructure ».  Dans La Dévastation et l’attente, récemment publié  chez l’Infini et daté par Heidegger au 8 mai 1945, l’habitant de la Hütte soutient que la cause principale de la dévastation, dévastation qui serait à l’origine même de la défaite politico-militaire du 3eme Reich, est le « bien-être des travailleurs conçu comme sécurité sociale uniformisée ».

Et alors que le monde découvre, horrifié, l’ampleur et la cruauté du système concentrationnaire nazi, Heidegger ne trouve pas mieux que de faire l’éloge  de l’inégalité des êtres humains devant la « sécurité sociale ». Cela m’a autorisé à dire, dans une note, que la doctrine sociale de l’inventeur de l’analytique existentiale du Dasein était d’essence concentrationnaire.

Le « hasard »  fait donc que le projet gouvernemental du CPE, qui soumet les jeunes aux diktats des employeurs, est contemporain de la publication de La dévastation et l’attente.

Les traducteurs, qui disent ne pas avoir voulu rédiger une introduction au texte – et pour cause c’est une horreur – se sont habilement repliés dans une longue série de « notes de traductions ». Ce long appendice est en réalité une véritable hagiographie de Martin H. Le philosophe devient un résistant spirituel exemplaire au nazisme.

Mais, pour autant que certaines élites jugent bon de trouver dans la philosophie les légitimations au projet de régression sociale dont la France semble devenir le laboratoire européen, on comprend pourquoi Heidegger fait à nouveau l’objet d’une promotion et d’un nettoyage idéologique. C’est un élément dans une stratégie et, à ce titre, il ne doit être en aucun cas pouvoir être soupçonné de nazisme intrinsèque. Après son emploi dans la guerre froide le voilà enrôlé dans la guerre sociale. Et si la «pensée Heidegger » n’avait toujours été qu’une pensée servile soumise aux projets « d’inégalité sociale » ?

Au-delà de cette convergence, toutefois, c’est la conception globale de la société qui est en jeu. Je soutiens que la société « heideggerienne » est une société de Camp. Les êtres humains sont répartis dans des statuts qui les hiérarchisent face à la « sécurité sociale ». La société se trouve ainsi fragmentée, émiettée, divisée. Les citoyens sont détruits, privés de politique et de débats fondamentaux, et transformés en prisonniers d’un immense Camp,  prisonniers dont certains se trouvent avoir naturellement des vocations de Kapos. A l’opposé il y a ceux qui « habitent en poètes », à l’extérieur du Camp, et qui se caractérisent en leur noyau par le fait qu’ils naissent avec la langue maternelle de Hölderlin.

Chacun pour soi Heidegger reconnaîtra les siens.

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Le Camp au lieu de l’Agora… Le rapport de force au lieu de la concertation…

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8 commentaires à Le CPEH : Contrat de Première Embauche Heideggerien… Vers une société de camp?

  1. Je pense sincèrement que l’auteur de ce charmant texte viens de montrer involontairement que loin de les promouvoir, Heidegger décrivait les phénomènes destructifs de son temps , qu’ils soient du côté de l’uniformité sociale (direction goulag) ou de ceux des dictatures (directio Auschwitz); la posture du poète ne se place dans aucune des eux en 1945 (ce n’était pas le cas avant , y compris dans certains textes où Heidegger étudie lezs possibilités qu’offrent le communisme par exemple dans Koinon).
    Cela dit , je n’aurais pas osé faire un rapprochement aussi hardi entre nos bien triste actualité d’étudiants molèstés et l’oeuvre heideggerienne!
    Heidegger , ami ou promoteur du Diktat des employeurs?!…Après le Heidegger gay de Michel Bel…
    ……………………………………………….
    Remarque de « l’auteur de ce charmant texte » :

    Vous aimez, pour discréditer ceux avec qui vous n’êtes pas d’accord, procéder aux amalgames. « Après le Heidegger gay de Michel Bel »…

    J’attire votre attention sur le fait que ne savez pas lire Heidegger. Il expose très clairement que la cause principale de la dévastation c’est les « intérêts des travailleurs conçus comme sécurité sociale uniformisée ». A ce que je sache le contraire de la sécurité sociale uniformisée c’est l’inégalité devant la sécurité sociale. Et c’est trés précisément la règle du camp puisque les kapos, par exemple, bénéficient d’un peu plus de sécurité que les autres. Heidegger est nazi. Et vous nous chantez une ritournelle affligeante qui s’alimente à la puissance de déréalisation du champ social auquel aboutit l’ontologie heideggerienne.
    Je maintiens que le thème de l’inégalité devant la « sécurité sociale » est fort utile en ces temps de régression sociale et de précarisation à tout va.
    Par souci d’exactitude voici le texte de Heidegger. Le lecteur corrigera les détails défaillants qui vient du fait que je le citais de mémoire. Mais, sur le fond, c’est la même idée.
    « Cet étouffement, qui plus est, se dérobe derrière quelque chose de captieux, qui se manifeste sous la figure des idéaux soi-disant les plus hauts de l’humanité, à savoir : le progrès, l’accroissement sans frein de la productivité dans tous les domaines de la production, l’offre de travail identique et indifférenciée pour tout un chacun – et par-dessus tout, enfin : le bien-être identique de tous les travailleurs compris comme sécurité sociale uniformisée ».
    .
    Heidegger fait bien ici, de biais, l’éloge de l’inégalité devant la « sécurité sociale »… C’est tout à fait l’esprit du CPE. Quant aux étudiants molestés ils le sont parce qu’ils s’opposent à une mesure « sociale » qui, comme dans un camp, à été adoptée sans débat et sans concertation.

  2. Est-ce à dire que le procédé de gouvernement UMP est analogue aux décisions prises par les SS dans un camp d’extermination? Avouez que le moins que l’on puisse dire c’est qu’il y a un rapprochement honteux entre libéralisme et nazisme. Villepin, en son absence de concertation , ne vise pas l’instauration d’une inégalité sociale de principe! Je dis ça , et pourtant dieu sait à quel point je suis opposé au cpe! Il faut juste ne pas tout mélanger…

  3. A S. Domeracki,

    Une comparaison n’est pas une identité. Nelson Goodman explique très justement que, quand nous disons « une cathédrale chante », nous énonçons une fausseté littérale mais une vérité métaphorique.

    Vous n’êtes pas sans savoir non plus qu’il y a des gradations dans le système concentrationnaire. Cela dit, pour ma part, j’estime que sans « la complicité d’indifférence » des occidentaux, le génocide rwandais n’aurait pas eu lieu. Le Camp est mondial. Et les Tutsis se sont retrouvés directement à Auschwitz.
    Stigmatiser l’égalité des êtres humains devant la « sécurité sociale », comme le fait Heidegger, cela revient notamment à justifier Auschwitz et toutes ses répliques.

    Quant au libéralisme… Ou vous faites le niais ou il vous faut apprendre certaines choses.

    Le CPE, en l’état, est l’institutionnalisation de l’inégalité sociale devant la sécurité de l’emploi. A tout moment, sans que l’employeur ait à rendre compte de motifs, le jeune employé peut se voir licencié. C’est la porte ouverte à tous les arbitraires.

    Je vous le dit SD… c’est Arbeit macht Freiheit version « libérale »! Et le poète Villepin semble autant « rêver » que l’herméneute d’Hölderlin!

    Se sont des pensées serviles qui compromettent la poèsie dans des calculs sordides d’intérêts.

    Rédigé par : Skildy | le 12/03/2006 à 09:12 | Répondre | Modifier
  4. Je ne m’accomode guère du libéralisme…Ce qui est assez étonnant dans votre texte c’est que son raprochement avec les projet national-socialiste est finalement le même qu’a éffectué sur le fin Heidegger , lorsque il affirma que toutes deux sont le signe de l’ére de la detrese de l’absence de detresse , de la « Machenschaft » , du Gestell. Skildy Heideggerien malgré lui?

  5. Monsieur Domeracki,

    Pourquoi pratiquer la mauvaise foi? Ce que Monsieur Skildy affirme, c’est que derrière le nazisme et le libéralisme à tout vent, il y a l’absence de démocratie, c.à.d. la présence de régimes de dominants sans que les dominés aient la possibilité de se défendre. C’est clair, non? Quant à faire de M. Skildy un heideggerien qui s’ignore, c’est une plaisanterie qui ne fait pas vraiment rire, désolé. Heidegger avait une mentalité de fasciste et il ne se rangeait pas du côté des dominés: même Lacoue-Labarthe l’a affirmé. Alors, cessons de jouer sur les mots, c’est malsain.
    Cordialement
    R. Misslin

    Rédigé par : Misslin René | le 12/03/2006 à 14:24 | Répondre | Modifier
  6. Vous aussi êtes un fervent défenseur du rapprochement entre libéralisme et nazisme? Décidément heidegger se découvre tous les jours des disciples!

  7. « Koinon » comme « étude » des « possibilités du communisme »…
    C’est dans l’ »Entwurf zu Koinon » que Heidegger avance que sans la « Vernichtung » de cette forme bourgeoise du bolchevisme qu’est sa version « anglaise », « l’époque moderne se maintient ». Puisque comme chacun le sait l’Angleterre est judéo-bolchevique, mais M. Domeracki devrait réussir à nous montrer que cette « description » de l’Angleterre churchilienne n’est pas du nazisme, mais une « description », voire une « analyse » du mal…
    De deux choses l’une : ou M. Domeracki n’a pas lu « Koinon » dont il parle, ou si il l’a lu et l’approuve c’est qu’il a largement dépassé le stade de la « fascination » pour le nazisme qu’il a avoué être sienne sur le récent blog du monde, en essayant de faire croire qu’elle était celle d’un chercheur.
    Il est sans doute un peu rapide de parler de société de camp à propos du CPE, mais la question se pose de savoir ce qu’il restera de notre pauvre démocratie quand tous les systèmes de protection des plus démunis (y compris de ceux qui travaillent) seront détruits, ce qui ne saurait tarder. Nul besoin d’identifier libéralisme et nazisme dans la soupe du « nihilisme » pour s’interroger quand on comprend que ce que l’on nomme bien à tort « libéralisme » a permis l’absorbtion de la plupart des journeaux et maisons d’éditions par les mêmes capitaux, sans que nos grandes autorités intellectuelles ne l’ouvrent. Est-ce donc si surprenant si elles ne mouftent pas non plus sur l’affaire Heidegger, alors qu’elles se sont déjà écrasées face aux géants de l’édition ?
    Le régime actuel n’a certes pas besoin de Heidegger pour se justifier, même si l’heideggerisme académique a permis d’étouffer au sein des universités ce qui aurait pu servir de fondement théorique de la contestation.
    Mais avec des textes comme « Koinon », on a sans doute l’idéologie toute prête du prochain Reich, et Skildy, si il a peut-être exprimé ses angoisses de manière trop tranchée, a plus que raison de les avoir, et sa position reste au dessus de la « posture du poète » et de la raillerie grotesque et inarticulée.
    Yvon Er.

    Rédigé par : Yvon Er | le 13/03/2006 à 18:38 | Répondre | Modifier
  8. Je ne connais pas assez la philosophie heideggerienne pour pouvoir affirmer qu’elle soit nazie ou non.

    Par contre, je ne peux m’empêcher de constater que le nazisme apparaît A POSTERIORI comme une CARICATURE du libéralisme.

    Le nazisme a pris à la lettre des théoris plus ou moins ineptes, et a aussi récupéré certains philosophes en faisant des contresens sur leurs thèses (je pense notamment à Nietzsche).

    En revanche, le libéralisme actuel, qui vraiment usurpe son adjectif de « libéral » et devrait plutôt être qualifié de « libéraliste » (terme existant et recensé sur Wikipédia notamment),ce libéralisme me semble plus intelligent, mais tout autant malsain que le nazisme.

    Par exemple, quand le nazisme se contentait d’une discrimination grossière entre les « races », le libéralisme actuel préfère axer son discours sur le « mérite » – mais un mérite qui n’a rien de Républicain, ou presque.

    Plutôt que d’écrire un message plus long, je préfère vous renvoyer à lecture de quelques articles de mon blog :
    http://le-ptit-gauchiste.over-blog.net/article-2464304.html
    http://le-ptit-gauchiste.over-blog.net/article-2380176.html
    http://le-ptit-gauchiste.over-blog.net/article-2321827.html
    http://le-ptit-gauchiste.over-blog.net/article-2303521.html
    http://le-ptit-gauchiste.over-blog.net/article-2396322.html
    http://le-ptit-gauchiste.over-blog.net/article-2456998.html

    (j’y placerai d’ailleurs un lien vers cet article sur Heidegger)

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8 commentaires

  1. Je pense sincèrement que l’auteur de ce charmant texte viens de montrer involontairement que loin de les promouvoir, Heidegger décrivait les phénomènes destructifs de son temps , qu’ils soient du côté de l’uniformité sociale (direction goulag) ou de ceux des dictatures (directio Auschwitz); la posture du poète ne se place dans aucune des eux en 1945 (ce n’était pas le cas avant , y compris dans certains textes où Heidegger étudie lezs possibilités qu’offrent le communisme par exemple dans Koinon).
    Cela dit , je n’aurais pas osé faire un rapprochement aussi hardi entre nos bien triste actualité d’étudiants molèstés et l’oeuvre heideggerienne!
    Heidegger , ami ou promoteur du Diktat des employeurs?!…Après le Heidegger gay de Michel Bel…
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    Remarque de « l’auteur de ce charmant texte » :

    Vous aimez, pour discréditer ceux avec qui vous n’êtes pas d’accord, procéder aux amalgames. « Après le Heidegger gay de Michel Bel »…

    J’attire votre attention sur le fait que ne savez pas lire Heidegger. Il expose très clairement que la cause principale de la dévastation c’est les « intérêts des travailleurs conçus comme sécurité sociale uniformisée ». A ce que je sache le contraire de la sécurité sociale uniformisée c’est l’inégalité devant la sécurité sociale. Et c’est trés précisément la règle du camp puisque les kapos, par exemple, bénéficient d’un peu plus de sécurité que les autres. Heidegger est nazi. Et vous nous chantez une ritournelle affligeante qui s’alimente à la puissance de déréalisation du champ social auquel aboutit l’ontologie heideggerienne.
    Je maintiens que le thème de l’inégalité devant la « sécurité sociale » est fort utile en ces temps de régression sociale et de précarisation à tout va.
    Par souci d’exactitude voici le texte de Heidegger. Le lecteur corrigera les détails défaillants qui vient du fait que je le citais de mémoire. Mais, sur le fond, c’est la même idée.
    « Cet étouffement, qui plus est, se dérobe derrière quelque chose de captieux, qui se manifeste sous la figure des idéaux soi-disant les plus hauts de l’humanité, à savoir : le progrès, l’accroissement sans frein de la productivité dans tous les domaines de la production, l’offre de travail identique et indifférenciée pour tout un chacun – et par-dessus tout, enfin : le bien-être identique de tous les travailleurs compris comme sécurité sociale uniformisée ».
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    Heidegger fait bien ici, de biais, l’éloge de l’inégalité devant la « sécurité sociale »… C’est tout à fait l’esprit du CPE. Quant aux étudiants molestés ils le sont parce qu’ils s’opposent à une mesure « sociale » qui, comme dans un camp, à été adoptée sans débat et sans concertation.

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  2. Est-ce à dire que le procédé de gouvernement UMP est analogue aux décisions prises par les SS dans un camp d’extermination? Avouez que le moins que l’on puisse dire c’est qu’il y a un rapprochement honteux entre libéralisme et nazisme. Villepin, en son absence de concertation , ne vise pas l’instauration d’une inégalité sociale de principe! Je dis ça , et pourtant dieu sait à quel point je suis opposé au cpe! Il faut juste ne pas tout mélanger…

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  3. A S. Domeracki,

    Une comparaison n’est pas une identité. Nelson Goodman explique très justement que, quand nous disons « une cathédrale chante », nous énonçons une fausseté littérale mais une vérité métaphorique.

    Vous n’êtes pas sans savoir non plus qu’il y a des gradations dans le système concentrationnaire. Cela dit, pour ma part, j’estime que sans « la complicité d’indifférence » des occidentaux, le génocide rwandais n’aurait pas eu lieu. Le Camp est mondial. Et les Tutsis se sont retrouvés directement à Auschwitz.
    Stigmatiser l’égalité des êtres humains devant la « sécurité sociale », comme le fait Heidegger, cela revient notamment à justifier Auschwitz et toutes ses répliques.

    Quant au libéralisme… Ou vous faites le niais ou il vous faut apprendre certaines choses.

    Le CPE, en l’état, est l’institutionnalisation de l’inégalité sociale devant la sécurité de l’emploi. A tout moment, sans que l’employeur ait à rendre compte de motifs, le jeune employé peut se voir licencié. C’est la porte ouverte à tous les arbitraires.

    Je vous le dit SD… c’est Arbeit macht Freiheit version « libérale »! Et le poète Villepin semble autant « rêver » que l’herméneute d’Hölderlin!

    Se sont des pensées serviles qui compromettent la poèsie dans des calculs sordides d’intérêts.

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  4. Je ne m’accomode guère du libéralisme…Ce qui est assez étonnant dans votre texte c’est que son raprochement avec les projet national-socialiste est finalement le même qu’a éffectué sur le fin Heidegger , lorsque il affirma que toutes deux sont le signe de l’ére de la detrese de l’absence de detresse , de la « Machenschaft » , du Gestell. Skildy Heideggerien malgré lui?

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  5. Monsieur Domeracki,

    Pourquoi pratiquer la mauvaise foi? Ce que Monsieur Skildy affirme, c’est que derrière le nazisme et le libéralisme à tout vent, il y a l’absence de démocratie, c.à.d. la présence de régimes de dominants sans que les dominés aient la possibilité de se défendre. C’est clair, non? Quant à faire de M. Skildy un heideggerien qui s’ignore, c’est une plaisanterie qui ne fait pas vraiment rire, désolé. Heidegger avait une mentalité de fasciste et il ne se rangeait pas du côté des dominés: même Lacoue-Labarthe l’a affirmé. Alors, cessons de jouer sur les mots, c’est malsain.
    Cordialement
    R. Misslin

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  6. « Koinon » comme « étude » des « possibilités du communisme »…
    C’est dans l' »Entwurf zu Koinon » que Heidegger avance que sans la « Vernichtung » de cette forme bourgeoise du bolchevisme qu’est sa version « anglaise », « l’époque moderne se maintient ». Puisque comme chacun le sait l’Angleterre est judéo-bolchevique, mais M. Domeracki devrait réussir à nous montrer que cette « description » de l’Angleterre churchilienne n’est pas du nazisme, mais une « description », voire une « analyse » du mal…
    De deux choses l’une : ou M. Domeracki n’a pas lu « Koinon » dont il parle, ou si il l’a lu et l’approuve c’est qu’il a largement dépassé le stade de la « fascination » pour le nazisme qu’il a avoué être sienne sur le récent blog du monde, en essayant de faire croire qu’elle était celle d’un chercheur.
    Il est sans doute un peu rapide de parler de société de camp à propos du CPE, mais la question se pose de savoir ce qu’il restera de notre pauvre démocratie quand tous les systèmes de protection des plus démunis (y compris de ceux qui travaillent) seront détruits, ce qui ne saurait tarder. Nul besoin d’identifier libéralisme et nazisme dans la soupe du « nihilisme » pour s’interroger quand on comprend que ce que l’on nomme bien à tort « libéralisme » a permis l’absorbtion de la plupart des journeaux et maisons d’éditions par les mêmes capitaux, sans que nos grandes autorités intellectuelles ne l’ouvrent. Est-ce donc si surprenant si elles ne mouftent pas non plus sur l’affaire Heidegger, alors qu’elles se sont déjà écrasées face aux géants de l’édition ?
    Le régime actuel n’a certes pas besoin de Heidegger pour se justifier, même si l’heideggerisme académique a permis d’étouffer au sein des universités ce qui aurait pu servir de fondement théorique de la contestation.
    Mais avec des textes comme « Koinon », on a sans doute l’idéologie toute prête du prochain Reich, et Skildy, si il a peut-être exprimé ses angoisses de manière trop tranchée, a plus que raison de les avoir, et sa position reste au dessus de la « posture du poète » et de la raillerie grotesque et inarticulée.
    Yvon Er.

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  7. Je ne connais pas assez la philosophie heideggerienne pour pouvoir affirmer qu’elle soit nazie ou non.

    Par contre, je ne peux m’empêcher de constater que le nazisme apparaît A POSTERIORI comme une CARICATURE du libéralisme.

    Le nazisme a pris à la lettre des théoris plus ou moins ineptes, et a aussi récupéré certains philosophes en faisant des contresens sur leurs thèses (je pense notamment à Nietzsche).

    En revanche, le libéralisme actuel, qui vraiment usurpe son adjectif de « libéral » et devrait plutôt être qualifié de « libéraliste » (terme existant et recensé sur Wikipédia notamment),ce libéralisme me semble plus intelligent, mais tout autant malsain que le nazisme.

    Par exemple, quand le nazisme se contentait d’une discrimination grossière entre les « races », le libéralisme actuel préfère axer son discours sur le « mérite » – mais un mérite qui n’a rien de Républicain, ou presque.

    Plutôt que d’écrire un message plus long, je préfère vous renvoyer à lecture de quelques articles de mon blog :
    http://le-ptit-gauchiste.over-blog.net/article-2464304.html
    http://le-ptit-gauchiste.over-blog.net/article-2380176.html
    http://le-ptit-gauchiste.over-blog.net/article-2321827.html
    http://le-ptit-gauchiste.over-blog.net/article-2303521.html
    http://le-ptit-gauchiste.over-blog.net/article-2396322.html
    http://le-ptit-gauchiste.over-blog.net/article-2456998.html

    (j’y placerai d’ailleurs un lien vers cet article sur Heidegger)

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