Heidegger détruit la pensée par la poésie

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La poésie pense, et pense avec tout le registre des sensations. La philosophie est parfois poétique. Et a tort de ne pas se laisser plus souvent affecter par la poésie.

Mais ce que fait Heidegger avec la poésie relève de tout autre chose qu’une véritable quête de compréhension. Même quand cette quête est la plus « passive-réceptive », elle place toujours au centre de ses paysages l’être de la Rasse. « Etre » est au reste un mot « poétique » pour nommer « Rasse ». C’est un nom de code.

Je ne me demande pas s’il y a des « traces de nazisme » dans le rapport de Heidegger à la poésie. Heidegger est nazi et introduit le nazisme dans la philosophie. La question devient alors celle-ci : ce que fait Heidegger avec la poésie étant un crime fait à la pensée, et à la poésie elle-même, en quoi consiste ce crime?

Le poème n’est pas, pour Heidegger, une « condition » à la Badiou de la philosophie. Il est une pièce maîtresse dans le dispositif heideggérien d’introduction du nazisme dans la philosophie.

Il est requis, mobilisé pour produire « techniquement » la magnification du simple, le simple consistant dans une biopolitique d’extermination. Il vient faire miroiter le diamant noir nazi du texte heideggérien, l’enchanter et mettre en défaut la philosophie qui, sous prétexte de manquer ainsi la question de l’être, se trouverait du même coup disqualifiée.

Ce que je fais ici, par exemple, serait-ce bien meilleur philosophiquement, est irrecevable heideggériennement parlant pour la simple raison que je mets en doute, pour la contester et la refuser énergiquement, une définition poétique de la pensée destinée à l’asservir à la tâche immonde, je souligne, de magnifier le simple, le simple de la biopolitique d’extermination.

En nazi de haut vol Heidegger bafoue et la philosophie et la poésie.

Il les agglutine dans une opération « dispositionnelle » réglée sur le but de produire les magnificences langagières qui codent le nazisme tout en faisant disparaître ce qu’il charrie d’horreurs passées et d’horreurs à venir.

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La magnificence de ce qui est simple.

Pour cette immonde opération d’occultation et de publicité Heidegger embrigade la poésie contre la philosophie. Il s’agit de produire comme un philtre destiné, en enchantant le cogito, d’enfanter des âmes capables de biopolitique d’extermination.

En ce sens le dispositif Heidegger représente le sommet de la pensée raciste européenne.

Le Quadriparti, par exemple, est la version poético-pensante de la croix gammée, du svastika.

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5 commentaires

  1. vous délirez mon vieux

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    Réponse de Skildy :

    Et oui mon pépére je délire.

    Et Heidegger aussi :

    “L’ennemi est celui-là, est tout un chacun qui fait planer une menace essentielle contre l’existence du peuple et de ses membres. L’ennemi n’est pas nécessairement l’ennemi extérieur, et l’ennemi extérieur n’est pas nécessairement le plus dangereux. (…) L’ennemi peut s’être enté sur la racine la plus intérieure de l’existence d’un peuple, et s’opposer à l’essence propre de celui-ci, agir contre lui. D’autant plus acéré, et dur, et difficile est alors le combat, car seule une partie infime de celui-ci consiste en frappe réciproque; il est souvent bien plus difficile et laborieux de repérer l’ennemi en tant que tel, de le conduire à se démasquer, de ne pas se faire d’illusions sur son compte, de se tenir prêt à l’attaque, de cultiver et d’accroître la disponibilité constante et d’initier l’attaque depuis le long terme, avec pour but l’extermination totale.”

    in Heidegger, l’introduction du nazisme dans la philosophie, Emmanuel Faye, Albin Michel 2005, page 383.

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  2. Bonjour;
    Heidegger nous parle beaucoup du concept de Dichtung, et de son évolution à travers le temps ( http://robert.bvdep.com/public/vep/Pages_HTML/$DICHTUNG2.HTM ). Cependant, à propos de la poésie, il se contente d’un verbiage en abusant des concepts de l’être et de la vérité. Pour Heidegger, la poésie est >, cela n’est qu’un simple artifice dialectique.
    La poésie est l’art d’exprimer des idées, une sagesse, une vertu par le moyen d’images et de sentiments, ce dont Heidegger me semble bien incapable – et d’ailleurs vous aussi, vu votre lecture essentiellement politisée …
    guillaume – http://www.poesielibre.fr

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  3. Je pense, moi aussi, que vous délirez. Paranoïa pas critique, hélas.
    Je ne vois pas de nazisme chez le « berger de l’être » (le protecteur surveillant de la Rasse ?) et moins encore dans le « souci / soin » de tout-ce-qui-est quand, selon sa nature, le coeur-esprit n’est qu’ouverture. Mais qu’importe ? Il y a tellement de bruit dans le (ou en plus du) monde…

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  4. C’est tellement drôle de justifier le pseudo nazisme de Heidegger avec Faye. Ne trouvez-vous pas que votre bêtise va trop loin ? C’est beaucoup plus simple de lire un « commentateur » qui a mal lu Heidegger que de lire Heidegger soi-même et dans le texte n’est-ce pas…

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