Forme physique ou forme phénoménologique?

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Nous voyons ici les "cils" d’une oeuvre architecturale de Livio Vacchini. L’architecte japonais Ito déclare faire des formes phénoménologiques et non des formes physiques, des places et des "images". Une forme physique est, en architecture, un objet aux contours bien déterminés et nécessairement éclairé. Une forme phénoménologique serait au contraire constitué d’un ensemble de phénomènes résultant notamment du jeu de la lumière sur ou avec les matériaux. La notion de forme indique que ces phénomènes font précisément l’objet d’intentions visant à les organiser dans la mesure du possible. Le paradigme n’est plus la boîte mais le jardin. Les phénomènes sont semblables aux sensations qu’on éprouve en percevant un jardin. Et comme dans un jardin les limites entre le dehors et le dedans sont le plus possible effacées. Ce qui contredit les principes même de l’architecture en tant que forme physique.

La  réalisation dont dépendent les "cils" de la photographie est plutôt dans le registre de la forme physique. Cependant cette séquence me semble aller dans la direction de la forme phénomènologique. Les cils de béton, en jouant avec le vide et la direction, se fondent dans un phénomène global de perception visuelle qu’ils dynamisent.

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Quand les cils cilleront…

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2 commentaires

  1. C’est très curieux, mais pas désagréable à regarder.

    Question peut-être un peu bêbête mais… à quoi servent-ils ces cils, on peut rentrer dedans, ou c’est juste un décor visuel ?

    Réponse du phiblogZophe :

    Ce n’est ni l’un ni l’autre. Les cils sont des objets pleins. Ils ne sont pas assez épais pour constituer des volumes utiles.

    Ce n’est pas non plus exactement un décor. Ils constituent une limite transparente entre la rue et l’édifice qu’on voit se profiler à droite.

    Ils font la réplique aux maisons que l’on voit par transparence.

    Ils sont une limite transparente et franchissable. On peut passer entre les cils pour franchir l’espace qui sépare le parvis en partie gazonné et la rue.

    Skildy

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